In Vought We Trust
La première saison de The Boys s’amusait surtout à parodier et pervertir l’imagerie et l’imaginaire des super-héros (tout en égratignant le soft-power et le corporatisme américain), mais la série, comme les Sept et Vought International, ont pris un tournant résolument politique en briguant une place à la Maison-Blanche et en revendiquant leur hard power. Évidemment, The Boys se moque toujours de l’industrie cinématographique, ici en raillant le MCU et les annonces en grande pompe de Kevin Feige, mais s’attèle davantage à tendre un miroir à une Amérique fracturée, en pleine crise identitaire et démocratique.
Si Stormfront et le Petit Soldat étaient des réminiscences du fascisme, le Protecteur et Sage en sont la parfaite réincarnation.

Les saisons 2 et 3 voulaient élargir la fenêtre d’Overton, la saison 4 promettait donc de l’exploser. Et là-dessus, la promesse est tenue. Plus que de se payer la tête des complotistes, antisémites, racistes, transphobes, misogynes (etc…) en reprenant sans trop d’exagération leurs discours les plus abracadabrantesques, The Boys a la bonne idée de ne pas les marginaliser ni d’en faire de simples bêtes de foire, mais au contraire une inquiétante force de frappe.
Ce qui était impertinent et grotesque devient donc fatalement perturbant et anxiogène, encore plus au regard de l’actualité américaine, voire mondiale. Ce glissement de ton ne concerne pas seulement la toile de fond politique, mais l’ambiance générale et par extension notre ressenti. Par exemple, la saison enchaîne les scènes de ménage entre The Deep et son poulpe, en jouant sur le décalage comique de cette situation a priori légère et anecdotique… jusqu’à ce que le Super laisse agoniser sa petite-amie dans ce qui s’apparente à un féminicide que les précédents épisodes préfiguraient sous le ton de la vanne.

WORLD WAR III
La saison 4 pointe du doigt l’instrumentalisation des peurs et des frustrations du peuple à des fins politiques, et serait même un parfait tuto pour dictateur et dictatrice en herbe. Etape 1 : faire miroiter un idéal national, surmédiatiser ses prises de positions radicales, désigner un groupe comme le responsable de tous les maux (ici les « wokes ») et promettre de régler un problème qu’on a soit-même créé.
Etape 2 : s’assurer du soutien des riches, lever une armée et exploiter les failles constitutionnelles à son avantage. Etape 3 : tuer ou enfermer dans des camps les opposants politiques et prendre le pouvoir. Ce discours plutôt pertinent est cependant affaibli par une autre sous-intrigue moins avancée : le virus développé dans Gen V qui pourrait génocider les super-héros, et donc tuer le Protecteur et ses sbires.

Histoire de tirer le bouquet final dans la saison 5, la saison 4 fait des saltos arrière pour avancer, et ne trouve rien de mieux que de détruire ce fameux virus pour gagner du temps. Même si le dilemme de Butcher en lui-même est intéressant (quoique cliché au possible quand il implique Becca et Kessler), et renvoie intelligemment aux interrogations morales quant au largage de la bombe atomique, la saison aurait gagné à limiter les demi-tours, que ce soit avec moins d’épisodes ou moins de sous-intrigues qui finissent dans un cul de sac. C’est le cas de la peur de vieillir du Protecteur, qui n’était visiblement qu’un prétexte pour inclure un bocal à poils pubiens blancs dans le scénario, avant que celui-ci enchaîne sur un autre traumatisme.
L’impression de tourner en rond est donc toujours là, que ce soit avec Kimiko et Frenchie qui doivent encore et toujours affronter leur é, la dualité de Butcher qui est toujours rongé entre son désir de sauver Ryan et celui de se venger du Protecteur (les deux n’étant plus compatibles) ou Ryan qui est toujours tiraillé entre deux figures paternelles et se retrouve au même point qu’à la fin de la saison 3.

Quant à Hughie et Annie, ils ont encore des problèmes de couple, mais parviennent à évoluer chacun de leur côté, indépendamment l’un de l’autre, ce qui colle au cliffhanger et devrait être mis à profit dans la suite. Du moins on l’espère, sinon que de temps perdu…
Et parce qu’il faut bien broder et trouver de quoi remplir les huit épisodes de plus d’une heure chacun, la saison va jusqu’à déterrer Mallory et Stan Edgar pour les renterrer aussitôt. Reste ce age à la ferme des animaux shootés au Composé V, qui ne sert à rien, mais qui est suffisamment drôle et Z pour exister, contrairement à l’interminable séquence BDSM dans la batcave de Tek Knight. Les choses sérieuses, les vraies, devront donc encore attendre, mais après 4 saisons, le feu d’artifice tant repoussé a tous les risques de finir en pétard mouillé.
Les 8 épisodes de la saison 4 de The Boys sont tous disponible sur Amazon Prime Video

Franchement j’ai trouvé cette saison très cool, mieux que la 3 perso.
Il se e pleins de choses, même au niveau de la trame principale.
Alors oui, y’a aussi du moins bon, notamment certaines invraisemblances ou intrigues secondaires qui servent à rien. Mais perso je m’en tape. Ca reste dans la lignée des 3 saisons précédente, je comprends pas franchement en quoi celle-ci serait moins bonne.
Des critiques et des articles de plus en plus discutables (dans le mauvais sens du terme) – quand les publications ne sont pas qu’une creuse et très mauvaise traduction d’articles de sites anglo-saxons nazes et putaclics -, à l’hébergement peinard de propos ouvertement racistes en plus d’être grossiers, menaçants et totalement délirants (parce que vous ettrez bien que lire un gros facho traiter quelqu’un de collabo, c’est vraiment le monde à l’envers quand même), EL coule tranquillement dans une médiocrité dont il n’a jamais réellement su sortir. C’est triste parce qu’on a soif de cinéma de genre et d’une vraie critique dans ce pays aussi sous que mal informé. Et si un jour vous aviez l’audace – idée folle, je sais – d’effectuer une interview vous-mêmes ? Ce serait pas quelque chose ça ? Voire, aller sur un plateau ? Prendre des photos vous-mêmes ? Truc de dingue ça , nan ? Une seule photo, allez !
EL n’est pas un site de critiques ciné, ou JV, ou de quoi que ce soit d’ailleurs, c’est un vulgaire agrégateur de news piochées ci ou là avec plus ou moins de mauvais goût. C’est très provincial au fond, comme l’est la . Et ce ne sont pas vos podcasts qui sauvent quoi que ce soit. Ce sont des vidéos calamiteuses de youtubeurs qui se la racontent bien au chauds dans leur entre-soi…
Je ne m’emmerde même pas à écrire toutes ces conneries par haine ou mépris mais par pure déception. Il est loin le temps où s’abonner était presque tentant (même si on avait déjà lu la même chose la veille sur Screen Rant et Collider). Au boulot.
Pas d’accord du tout :
Cette série est une ode à l’anti-wokisme, elle nous prévient des risques réels du gauchisme, celui qui est sorti du » feel-good « de base politiquement pour devenir ce qu’il est :raciste, intolérant, anti-semite, trop proche des petits enfants(suivez mon regard!), chasseurs de sorcières…
Un peu comme les oeuvres de Alan Moore ou Franck Miller(WATCHMEN,LA LIGUE DES GENTLEMEN, V POUR VENDETTA, LIBERTY, SIN CITY…)
C’est anti-woke, brûlot anarchique et certainement pas en adéquation avec les idéaux que vous citez!
Plutôt d’accord avec cette chronique, pas désagréable à suivre, mais ça rame pas mal.
sans doute la moins bonne des 4 saisons.
Une personne qui n’a aucun talent mis à part se poser dans son canapé et regarder des séries nous donne des leçons de politique et de société.
Un peu de respect, remettez vous en question, vous faites un métier inutile, jugeant des choses alors que vous êtes incapable de créer quoi que ce soit et en plus vous vous permettez de donner des leçons de morale en nous pensant trop con pour pouvoir les discerner sous couvert d’une critique de fiction.
Allez vous regarder dans un miroir et faites le point.
Saison de transition ? Mouais, depuis le début, la série oscille entre moments chocs et rythme effréné en début et fin de saison, et gros ventre mou au milieu. Ce ventre mou n’a fait que s’allonger de saison en saison, au point que même le final de cette saison 4 est plat.
Si on ajoute les plans toujours plus foireux des Boys, le fait qu’ils s’en sortent toujours malgré tout, des incohérences en pagaille (une parmi tant d’autres *spoiler* le polymorphe qui en plus de cette capacité, est assez fort pour écrabouiller Kimiko, avant de se faire éclater par Starlight au corps à corps, alors que c’est censé être le point fort de Kimiko, Starlight qui au age a réussi à s’infiltrer dans un bunker hyper secret de la CIA pour débarquer EXACTEMENT quand il le fallait… *fin spoiler*), des développements de personnage ratés, ça me donne l’impression que ce show est en roue libre et ne mise que sur le gore, le scabreux et la satire bourrine. Et les épisodes sont beaucoup trop longs/mal rythmés pour que ce soit efficace.
Reste heureusement quelques scènes efficaces, et Firecracker qui ne me laisse pas insensible, mais c’est peu, et j’ai hâte que ça se termine.
Une saison ultra caricaturale, écrite avec les pieds, plus aucune subtilité dans le propos ( ou méchant complotiste méchant trumpiste pas bien tous racistes et bête à mourir les électeurs de droite ou punaise absolument ridicule ) du gore crado gratuit pour bien meublé une série qui n’a rien à raconter . Quelle dommage heureusement ça ce termine
Globalement une belle saison qui sait surprendre, mais l’épisode 8 est très décalé du reste, comme s’il était fait pour clore trop vite et à la hâte la saison.
Spoilers
La polymorphe qui a des supers pouvoirs dignes du protecteur, butcher qui rajeunit lorsqu’il accepte son « côté obscur », Ryan qui visiblement e du côté obscur alors que rien de rien ne le laissait présager, sage qui revient de nulle part, … bref c’était quand même trop forcé à mon avis, j’espère qu’ils feront plus cohérent en terme d’intensité pour chaque épisode pour la dernière saison
On est clairement sur une saison de transition mais j’ai quand même é un bon moment.
Et le dernier épisode pose les enjeux de la saison finale prévu pour 2026, l’attente va être longue !
D’accord avec certains points comme des sous intrigues non pas qui font du sur place, mais qui n’ont ni queue ni tête ni consistance (ex les amours de Frenchie qui pop sans introduction, et redisparaissent aussi vite sans logique, ..). D’autres, j’espère servent à préparer la suite (Stan Edgar, comme Newman qui avait été installée en grandes pompes saison 2 et avait quasi disparu saison 3). Après je trouve que globalement la série à avancée, le contexte de la saison 5 devrait être totalement différent des autres. Mais j’espère clairement que ce sera la dernière.