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Megalopolis était probablement le film le plus attendu de l’année, voire de la décennie. Plus dure fut la désillusion devant le magnum opus de Coppola qui a reçu un accueil plutôt négatif de la presse (même si Megalopolis a réalisé un démarrage catastrophique au box-office ce qui ne permettra ô grand jamais au film d’être rentable financièrement (en tout cas, pas avant un sursaut miraculeux en VOD).
Faut-il dont s’inquiéter de l’avenir du cinéaste, lui qui a tant donné de sa personne (et de sa fortune) pour concrétiser cette arlésienne ? Pas le moins du monde selon le principal intéressé, qui en rajoute une couche dans le dernier épisode de « Francis Ford Coppola contre le reste du monde ».
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MEGAPOCALYPSE
Dans une nouvelle interview accordée à Forbes, Francis Ford Coppola a en effet réagi à la réception désastreuse de son dernier film, sans pour autant s’en alarmer. Au contraire, l’accueil très froid lui a plutôt remémoré un certain Apocalypse Now :
« En vérité, je trouve que l’expérience de Megalopolis et la réaction du public sont très similaires à ce que j’ai ressenti lorsque j’ai réalisé Apocalypse Now. Quand Apocalypse Now est sorti, les gens l’ont vu et se sont dit : « Waouh, c’est quoi ce truc ?« . Il y avait une confusion ambivalente car il était clair que c’était un film qui n’avait pas été réalisé selon des règles.
Avec Apocalypse Now, l’expérience amenait souvent un : « Waouh, il faut que je le revoie ». Les gens sont allés le revoir parce que ce n’était pas ennuyeux, c’était inhabituel et ils le voient encore 40 ans plus tard. La même chose s’est produite avec Megalopolis. Parce que ce n’est pas vraiment ennuyeux, les gens sont prêts à le revoir. Mon intuition est que les gens vont le revoir et que chaque fois, ce sera un film différent car il contient beaucoup de choses qui n’apparaissent pas lors du premier visionnage. »
Avant toute chose, il faut rappeler une grande différence entre Megalopolis et Apocalypse Now : le film sur la guerre du Viêt-nam a été un immense succès public (150 millions de dollars récoltés au box-office mondial pour un budget de 31 millions, dont 4,5 millions d’entrées en ), soit tout l’opposé de Megalopolis et ses faibles 5 millions engrangés pour son lancement dans le monde.
Par ailleurs, il avait également joui d’un important soutien de la part des critiques dès sa présentation à Cannes, ce qui lui avait permis d’obtenir la Palme d’or (avec une petite magouille à la clé), là où Megalopolis est reparti bredouille de l’édition 2024.
Difficile donc de savoir de qui parle Francis Ford Coppola lorsqu’il évoque « des spectateurs » prêts à revoir le film, puisqu’avant d’aller le revoir, il faudrait déjà qu’un certain nombre le voit déjà une fois. Néanmoins, il faut reconnaître que le film n’est pas ennuyeux, comme le dit le cinéaste. Et même si cette expérience sans limites a de quoi diviser, le voir réaliser des images aussi visuellement flamboyantes ne peut pas totalement laisser indifférent. Si vous ne vous êtes pas encore faire votre avis, il est en tout cas toujours possible de voir Megalopolis en salles.
Je le trouve souvent mégalo et un peu trop sûr de lui, mais cette fois, je suis en partie d’accord avec lui. C’est un film qui n’a pas été filmé selon les règles, ce n’est pas (du tout) un film ennuyeux, est c’est potentiellement un film que les gens reverront.
Perso, en tous cas, il y a des chances que j’y revienne un jour.
Après, ça ne signifie pas que ce soit un chef-d’œuvre intemporel, mais je pense qu’il existe une possibilité qu’il vieillisse bien.
FRANCIS FORD COPPOLA dans une interview » À Hollywood, le mot chaotique signifie simplement « pas ce à quoi nous sommes habitués ». Ce que font les studios aujourd’hui, c’est fabriquer du Coca-Cola. Ils savent qu’ils ont de bonnes chances de gagner de l’argent, à condition que le goût reste le même. Mais l’art est chaotique. Quand il est efficace, quelque chose ne va pas. »
Le CINÉMA du Chaos comme MEGALOPOLIS plus risqué sa e ou sa casse .
Aucune comparaison avec APOCALYPSE NOW ( 1979 ) ce film parle de la folie de la guerre du Vietnam.
Autant je fais partie de ceux qui ont apprécié le film même si c’est pas la révélation du siècle, autant le comparer à Apocalypse Now c’est plutôt hasardeux. Ce n’est pas le nombre de dollars engrengés qui fait la différence. C’est le coeur de l’oeuvre qui fait qu’Apocalypse Now reste d’actualité et ne vieillira pas alors que Megalopolis restera un ovni pour certains cinéphiles et un objet défouloir pour d’autres que j’appelerai très poliment incrédules. Coppola va mal. Il fume de l’herbe pour calmer ses douleurs. Ca le fait voir la vie en rose. Un peu trop.