Gunn, qui a déjà un scénariste, un acteur venu d’Outlander et un pitch qui donne très envie.
À la rédaction, on a une échelle pour déterminer à quel point chaque rédacteur est bon public : la filmographie de Neil Marshall. Au plus les films défendus par la personne évaluée sont récents, au plus elle est indulgente. Le réalisateur avait fait une entrée fracassante dans le petit monde du cinéma d’horreur avec deux longs-métrages fauchés et adorés : Dog Soldiers et The Descent. Puis, il a enchainé avec des productions plus cossues… et plus clivantes : Doomsday et Centurion. Ensuite, il a commis un blockbuster globalement détesté, à savoir le Hellboy de 2019.
Enfin, il s’est récemment lancé dans une succession de séries B très mal reçues, en collaboration avec sa compagne Charlotte Kirk, qui ont achevé sa crédibilité auprès de beaucoup. Mais voilà qu’il s’engage dans un nouveau projet dont le pitch a clairement le pouvoir de lui rendre son mojo. Oui, l’auteur de cet article est très haut sur l’échelle, car il y croit encore.
La fin de The Descent aux enfers ?
Variety a annoncé en exclusivité ce premier mai 2025 la production de Gunn. Non, il ne s’agit pas d’un biopic sur le réalisateur de Superman, mais d’un survival réalisé par Marshall et écrit par Doug Rao, lequel vient de faire ses débuts derrière la caméra avec le remarqué Dirty Boy. Produit par Mark Myers sous sa bannière Citizen Skull, John Hermann et Rao, il a déjà une tête d’affiche : Graham McTavish, qui jouait dans Dirty Boy, a incarné l’un des nains du Hobbit ainsi que Dougal MacKenzie dans Outlander et a eu d’innombrables seconds rôles au cinéma et en jeu vidéo.
Et le projet vend du rêve, car il est décrit comme « un survival d’horreur se déroulant dans l’isolation sauvage d’une plateforme pétrolière de la mer du nord prise d’assaut par une secte païenne ». Deepwater rencontre The Wicker Man en somme, soit un concept à la hauteur des grandes heures de la filmographie du cinéaste. Rappelons qu’il a tout de même récemment démontré son savoir-faire technique dans plusieurs séries, dont Game of Thrones.
Si l’espoir est encore permis, c’est non seulement parce que le pitch est excitant, mais surtout parce que l’emploi d’un nouveau scénariste donne le change de ses productions récentes. En effet, les derniers films de Neil Marshall si décriés, Sorcière, The Lair et Duchess, étaient écrits par lui-même et Charlotte Kirk pour leur boite de production. Ici, il se contentera de mettre en image un scénario par ailleurs récompensé du prix d’or aux Page International Screenwriting Awards.
Bref, c’est l’occasion de virer de bord et de rajouter un solide échelon sur notre échelle. Le tournage débutera plus tard dans l’année en Bulgarie. Aucune date de sortie n’a été avancée.
Moi je l’aime bien Neil Marshall, même si je dois reconnaître que son Hellboy est pourri (cahier des charges l’a tenu en laisse ?). Dog Soldiers, The Descent, Doomsday et surtout Centurion sont des films que je prends toujours plaisir à revoir. Il est un peu pour moi comme Russel Mulcahy ou Renny Harlin, de parfaits artisans, plus ques des Yes man, qui auront marqué le cinéma de quelques bobines cultes et ont ensuite perdu le fil et l’attirance du public. Ce ptiche en tous cas me fait saliver ! Et je souligne le fait que ce réal est sacrément doué pour sublimer des idées par un montage et des plans parfaits.