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Harry Potter : Chris Columbus revient sur la « pression énorme » des deux premiers films

Par Gaël Delachapelle
27 novembre 2020
MAJ : 29 novembre 2020
Harry Potter à l'école des sorciers : Affiche française

En pleine promotion pour Les Chroniques de Noël 2 sur Netflix, Chris Columbus a évoqué son expérience sur les deux premiers opus de la saga Harry Potter.

Avec les deux premiers opus de sa franchise spin-off J. K. Rowling n’a jamais réellement quitté le cœur des fans, depuis sa conclusion en 2011. En effet, l’adaptation cinématographique des aventures du célèbre jeune sorcier est souvent considérée comme l’une des meilleures, jamais égalée par les nombreuses franchises teenage qui ont suivi par la suite.

Si la saga a gagné en maturité, au fur et à mesure des épisodes, en fonction des différents cinéastes qui sont és aux commandes, en apportant une tonalité toujours plus sombre, c’est bien à Madame Doubtfire) que pour sa patte peu  identifiable, ce dernier a tout de même donner sa tonalité première à la saga, avec deux premiers volets qui ont introduit la mythologie de Rowling au cinéma.

 

Emma Watson : un trio qui ne savait pas encore bien jouer 

 

En pleine promotion pour Harry Potter à l’école des sorciers :

« La réalité est que la pression du monde était sur nous, et sur moi en particulier parce que je savais que si j’avais foiré celui-ci, c’était fini. On ne pouvait pas bousiller ce livre. Je devais donc aller sur le plateau tous les jours avec une sorte de vision tunnel, en mode ne pas penser au monde extérieur, et c’était beaucoup plus facile il y a 19 ans avant qu’Internet n’explose. […] Le premier film était une charge d’anxiété pour moi. Les deux premières semaines, je pensais que j’allais être viré tous les jours.

Tout semblait bien, je pensais juste que si je faisais quelque chose de mal, si je me foirais, j’étais viré. Et c’était intense. Je n’ai laissé aucune émotion paraître sur le plateau, il n’y avait pas de frustration, je ne suis pas un gueulard, je m’entends avec tout le monde et je veux que tout le monde ait l’impression de faire partie de la famille, alors je devais juste cacher cette partie de mes émotions. […]

Au moment où nous avons terminé le film et que nous l’avons projeté à Chicago […] et le public l’a juste adoré. Le public a juste mangé le film. Il durait 2h50 à ce moment-là et les enfants pensaient qu’il était trop court et les parents pensaient que c’était trop long. »

 

Photo Daniel Radcliffe, Rupert Grint, Emma WatsonQuand la saga utilise des animatroniques un peu moches… 

 

Cette version de 2h50 dont parle Columbus n’est autre que la version longue du film, disponible sur les éditions Blu-ray des deux premiers opus, les seuls de la saga à avoir une version de 20 à 30 min supplémentaires, qui n’apportent par ailleurs pas grand-chose aux versions cinéma. Si la production de ce premier volet fut très stressante pour le réalisateur, il a, en revanche, évoqué la Chambre des secrets comme une expérience bien plus épanouissante :

« Alors j’ai commencé à ressentir un peu de soulagement, quand le premier film a bien ouvert la saga, je me suis beaucoup plus amusé sur La Chambre des Secrets. C’était la nuit et le jour, parce qu’enfin je pouvais vraiment me laisser aller un peu et apporter un peu plus mon style particulier au film. C’était un choix très spécifique, le style du premier Potter, mais une partie de celui-ci nous a enfermés à l’intérieur, car comme je l’ai dit, nous avions trois caméras sur les enfants à la fois.

Ils étaient tout neufs, ils n’avaient jamais été sur des plateaux de cinéma, alors ils disaient une ligne et ils regardaient la caméra et souriaient. La première semaine, ils étaient tellement ravis d’être dans Harry Potter, c’était le monde pour eux, alors ils souriaient simplement comme s’ils étaient en transe. C’était donc quelque chose que nous devions surmonter également. »

 

photoÇa a déjà un peu plus de gueule dans La Chambre des Secrets…

 

En effet, si on ressent plus de légèreté dans les mouvements de caméra de Columbus avec La Chambre des Secrets, le réalisateur a eu la lourde tâche d’introduire cet univers au cinéma, dans un premier film cadenassé par l’ouverture d’une franchise et par la gestion d’un casting d’enfants qui auront grandi par la suite, au fur et à mesure des épisodes.

Une expérience éprouvante, donc, ce qui explique en grande partie pourquoi le réalisateur a laissé les commandes à le Prisonnier d’Azkaban, unanimement considéré par les cinéphiles comme le meilleur film de la saga (pas vraiment par les fans des livres).

Pour rappel, Les Chroniques de Noël 2, avec le classement de la saga Harry Potter, du pire au meilleur, par là.

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Ethan
Ethan
il y a 4 années

La magie des premiers films disparaît à partir du 4. Les meilleurs c’est les premiers

Gael Delachapelle
Gael Delachapelle
il y a 4 années

@Lex777

Je suis complètement d’accord avec vous, personnellement. J’ai même tendance à considérer les deux premiers opus de Columbus comme étant les derniers vestiges des productions Amblin de cette époque. Merci pour votre commentaire.

Gael Delachapelle
Gael Delachapelle
il y a 4 années

@doudou

Petite faute d’inattention en effet. Merci pour la vigilance. Bonne journée.

Doudou
Doudou
il y a 4 années

« Quand la saga utilisée » ouch ça pique

Lex777
Lex777
il y a 4 années

Chris Colombus qui si il n’en est pas le réal a signé le scenario de « Young Sherlock – Le Secret de la Pyramide » dans les années 80. J’ai toujours trouvé un lien de filiation entre les premiers Harry Potter et ce film, je ne sais pas si c’est le cas aussi pour vous EcranLarge ?