Les 5 Meilleurs Films d’Ana de Armas, avec du Netflix et du James Bond

Ana de Armas est devenue incontournable. Retour sur ses 5 meilleurs films.

Elle s’est d’abord fait connaître à Cuba et en Espagne (d’où elle est originaire), notamment dans la série El Internado, avant d’aller à Hollywood pour tenter sa chance. Et en quelques années, Ana de Armas s’est imposée comme l’une des actrices les plus demandées, et les plus intéressantes.

A seulement 34 ans, et avec une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice en poche, Ana de Armas enchaîne les projets et les rôles, au cinéma, sur Netflix ou ailleurs en SVoD. Alors qu’elle est attendue dans le spin-off de John Wick, Ballerina, on a sélectionné les 5 meilleurs films d’Ana de Armas.

 

 

Blonde

Sortie : 2022 (sur Netflix) – Durée : 2h46

 

Les hommes préfèrent les blondes

 

Ana de Armas n’était pas la première sur la liste pour incarner l’icône Marilyn Monroe. Avant elle, Naomi Watts puis Jessica Chastain avaient été choisies par le réalisateur et scénariste Andrew Dominik (L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford), sans oublier Michelle Williams qui l’a incarnée dans My Week with Marilyn. Et après quasiment dix ans de développement compliqué, c’est finalement avec Ana de Armas que Blonde a enfin pu se faire.

Difficile pourtant d’imaginer qui que ce soit d’autre qu’elle dans le film. Métamorphosée de la tête aux pieds, réinventée de la voix jusqu’à la posture, Ana de Armas disparaît de manière troublante dans la peau de Marilyn Monroe. L’exercice était particulièrement risqué puisque le réalisateur Andrew Dominik remet en scène des images mémorables de Certains l’aiment chaud et Sept ans de réflexion, forçant la comparaison directe avec l’originale. Ana de Armas aurait pu tomber (malgré elle) dans la pastiche, la caricature voire la parodie, mais elle reste incroyablement solide, investie et fascinante, du début à la fin.

Le film n’est pas é inaperçu, a provoqué des réactions très violentes, et a été détesté par une grande partie du public et de la critique. Mais Ana de Armas en est sortie à peu près indemne, avec même une nomination à l’Oscar de la meilleure actrice.

Notre critique du film Blonde sur Netflix.

A couteaux tirés

Sortie : 2019 – Durée : 2h10

 

Lâchez vos Armas

 

Dans le premier volet des aventures de Benoît Blanc, le nouvel Hercule Poirot de Rian Johnson (revenu depuis dans Glass Onion : une histoire à couteaux tirés sur Netflix), Ana de Armas interprète le rôle de Marta Cabrera. C’est l’infirmière qui s’occupait du riche patriarche Harlan Thrombey avant qu’il ne soit retrouvé la gorge tranchée. La douce et innocente Marta semble être la dernière personne à l’avoir vu vivant, alors… serait-elle aussi la meurtrière ? Ou est-ce que l’un des membres de la famille Thrombey, composée de charognards avides d’héritage, peut avoir fait le coup ? C’est Benoît Blanc qui devra résoudre le mystère, et une particularité de Marta l’aidera dans cette tâche : en effet, à chaque fois qu’elle ment, la jeune femme est prise d’une irrésistible envie de vomir.

Succès critique et public, le film a scellé la légitimité d’Ana de Armas comme actrice de premier plan : en formant un duo particulièrement attachant avec Daniel Craig, elle prouve qu’elle peut tenir la dragée haute aux stars du film et incarner un personnage à la fois drôle et touchant ; d’autant qu’elle porte les thématiques les plus intéressantes du film. Elle vole la vedette et remporte plusieurs prix et nominations pour sa performance, dont une nomination au Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie en 2020. 

Notre critique d’A couteaux tirés.

 

Blade Runner 2049

Sortie : 2017 – Durée : 2h44

 

Le « tire sur mon doigt » du futur

 

Dans Blade Runner 2049, Ana de Armas incarne littéralement le fantasme à l’état pur : Joi, faux corps et vraie compagnie disponible en location, et qui s’adapte aux envies et besoin des âmes solitaires. A l’extérieur, c’est une silhouette géante qui plane sur la ville pour montrer son corps, comme dans un striptease marketing ultime. Mais à l’intérieur, pour le héros incarné par Ryan Gosling, c’est une femme presque ordinaire avec qui parler, manger, discuter, et vivre. Ou comment remettre en scène la maman et la putain à la sauce SF.

Le rôle de Joi était un parfait piège pour Ana de Armas, à la fois parce que c’est une coquille vide (ni é ni futur, ni identité ni valeur autre que celle de servir le héros), et parce que le scénario la condamne à rester un outil (elle est « tuée » par Luv pour punir K après leur baston, et : fin de l’histoire pour elle). Même si Joi a l’une des plus belles scènes du film, avec ce plan à trois halluciné, elle reste l’équivalent de la sempiternelle petite amie hollywoodienne, belle, docile, fragile et collée au héros. Sauf qu’ici, ce cliché est justement le sujet, puisque Joi a été créée et programmée pour assourvir les besoins des hommes. Elle n’existe que pour eux, littéralement.

Mais Ana de Armas la fait exister malgré ça. C’est le beau paradoxe de Joi : dans ce monde glacial où l’organique est rongé et remodelé, elle incarne finalement la dernière petite parcelle d’humanité, alors qu’elle n’est qu’un nuage holographique artificiel. Et il fallait du talent pour y arriver, en si peu de scènes.

Notre critique de Blade Runner 2049.

James bond : Mourir peut attendre

Sortie : 2021 – Durée : 2h43

 

Tuer le temps mais quand même vivre l’instant présent si possible tant qu’on n’est pas mort

 

En 2021, Ana de Armas intègre le club très select des James Bond girls en héritant du rôle de Paloma dans Mourir peut attendre. Le personnage est secondaire mais la performance d’Ana de Armas marque le public comme étant l’archétype idéal du side-kick féminin de 007. En quelques plans, son personnage timide et maladroit dévoile un charme désarmant dans sa robe digne des plus beaux tapis rouges et sa manière de boire des martinis comme de l’eau. Et pourtant, Paloma n’est pas qu’une jolie poupée, puisqu’elle est amenée à se battre en faisant preuve d’une adresse et d’un talent qui rivalisent avec ceux de Bond lui-même.

On l’aura compris, Paloma est le fantasme incarné du public des films de la franchise : jeune et belle, fragile en apparence mais redoutable avec un flingue. Rien de bien nouveau ni d’intéressant sous le soleil, mais Ana de Armas en profite pour montrer qu’elle assure aussi dans ce type de rôle, et séduit la planète entière en quelques images. A partir de là, Ana de Armas n’est plus seulement une actrice en pleine explosion : elle est aussi la nouvelle femme fatale hollywoodienne en puissance, mais avec une pointe de modernité (ici grâce à Phoebe Waller-Bridge, créatrice de Fleabag, qui a écrit les dialogues de ses scènes).

Critique du dernier James Bond de Daniel Craig, Mourir peut attendre.

Knock Knock

Sortie : 2015 – Durée : 1h40

 

Marilyn Monroe version sociopathe

 

Dans Ballerina, spin-off féminin de John Wick, Ana de Armas prendra la relève de Keanu Reeves pour casser des tibias. Mais bien avant ce age de relais, ils s’étaient déjà croisés. C’était en 2015 dans le petit cauchemar Knock Knock d’Eli Roth (Hostel), sorte de sous-Funny Games où un homme ordinaire est piégé, attaqué, maltraité et manipulé par deux femmes sorties de nulle part. Ana de Armas incarne la blonde, aux côtés de Lorenza Izzo, la brune. Là encore, il s’agit de jouer avec les fantasmes du public (masculin), et se jouer des clichés avec un plaisir pervers vu la tournure des événements.

Knock Knock était un baptême du feu américain pour Ana de Armas. Elle commençait à peine à maîtriser la langue anglaise, et avait appris les dialogues de manière phonétique. Mais c’est le film par lequel tout a démarré puisque Keanu Reeves lui a ensuite proposé le premier rôle féminin dans Suspicions, un thriller qu’il produisait et dont il avait le premier rôle. Et la suite est désormais connue : Ana de Armas est partout, et tout le monde se l’arrache.