Ça y est : les pires heures des années 2000 sont du domaine de la nostalgie et les studios en font n’importe quoi, comme un faux spin-off méta de Taylor Lautner : Werewolf Hunter.
Hollywood ayant pillé à peu près tout ce qu’il était possible de piller dans les années 1980 et 1990, il s’attaque aux derniers millenials, ceux qui ont grandi avec Skyblog, les débuts du harcèlement en ligne et les romances mormones surmédiatisées.
On aurait pu croire que même les plus cyniques des exécutifs hollywoodiens n’oseraient pas ressortir le dossier Twilight, ses vampires à facettes, sa phobie pathologique du sexe, ses multi-centenaires qui ent leurs nuits à regarder dormir des mineures, ses épouses défigurées par de braves maris incapables de contenir leur fougue lycanthrope et ses irrésistibles envie de pécho des bébés. Mais personne n’est aussi naïf.
L’humanité est donc sur le point de revenir à ses heures les plus sombres puisque la franchise à l’époque trois fois milliardaire a officiellement gagné le titre de madeleine de Proust et que deux séries plus ou moins dérivées sont actuellement en développement. L’une adaptera Midgnight Sun, soit le premier tome de la saga vu à travers les yeux d’Edward, sous la forme d’une série Netflix. L’autre vient d’être annoncée, et elle joue la carte du simili-spin-off méta-absurde.

Twilight of the dogs
Variety vient de révéler l’existence d’une série, cette fois produite par Amazon MGM Studios. Son titre ? Taylor Lautner : Werewolf Hunter. Son principe ? On vous laisse avec le synopsis officiel, c’est plus simple :
« Après avoir terminé le dernier film Twilight, Taylor Lautner a disparu des projecteurs. Les fans se sont interrogés, les tabloïdes ont théorisé – mais la vérité est plus dingue que la fiction. Taylor n’a pas juste pris une pause pour sa santé mentale. Il se préparait pour sa vraie vocation … Taylor Lautner : Werewolf Hunter. Dans son propre rôle, Taylor est recruté par une société secrète de traqueurs de loups-garous qui a besoin de son expertise particulière.

Tandis qu’il vit sa double vie – acteur hollywoodien le jour, guerrier surnaturel la nuit – Taylor doit affronter l’ironie ultime : se battre contre les mêmes créatures qui l’ont rendu célèbre. Entre sauver le monde, relancer sa carrière et tomber amoureux, il fait face à la question ultime : qu’est-ce qui se e quand votre plus gros rôle devient votre plus grand ennemi ? »
La star des Aventures de Shark Boy et Lava Girl, qui n’a effectivement pas eu la carrière de Kristen Stewart et Robert Pattinson après le dernier volet de la saga, sera bel et bien de retour dans ce rôle méta parodique. Le projet est à l’initiative de Tornante, studio indépendant derrière BoJack Horseman et Undone, déjà pour Amazon.
Au poste de créatrice et showrunneuse, on trouve Daisy Gardner, productrice et scénariste ayant signé des épisodes de Californication, 30 Rocks et Single Drunk Female. Et ce n’est pas tout, puisque deux professionnels du ricanement post-moderne se chargent eux de la production exécutive et de la réalisation : Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett, responsables du reboot de Scream, couronné de succès. Ils opéreront sous la bannière de leur collectif Radio Silence.
Non la Twilight-mania n’est pas finie, puisqu’une adaptation du Fantôme de l’opéra « inspirée de Twilight« verra également le jour en . Planquez vos bébés ! Taylor Lautner : Werewolf Hunter n’a pas encore de date de sortie.
Le pitch rappelle furieusement Jean-Claude Van Johnson ^^
Taylor Lautner et ses trois expressions faciales, j’en salive d’avance.
Euh, le calendrier vient de se mettre un méchant coup dans la gueule ou on est déjà début avril ? Là j’avoue, j’ai l’impression de nager en plein délire…
Taylor va avoir le droit à une certaine forme de « rédemption » si il joue bien la carte de l’auto-dérision et que la série est drôle.
Parce-que Pattinson, lui, il a prouvé que c’était un grand acteur (certainement plus que Kristen Stewart), mais le pauvre Taylor, j’ai pas l’impression que les propositions se soient bousculées non plus pour en arriver là.
Ça rappelle furieusement My name is Bruce