Films

Thunderbolts * : ce personnage devait être le grand méchant du film, mais heureusement ils ont changé d’avis

Par Jacques Laurent Techer
6 mai 2025
© Marvel Studios

Le film Marvel a revu ses plans. Attention SPOILERS !

Personne n’aurait misé gros sur Thunderbolts* de un accueil critique chaleureux outre-Atlantique, il se hisse sans peine parmi les meilleures productions Marvel, voire le sommet de la Phase 5.

Son approche mature, notamment sur la santé mentale, sa scène post-générique enthousiasmante et un antagoniste plutôt finement pensé, ont conféré à Thunderbolts* des arguments solides pour convaincre. Mais concernant ce vilain, les choses auraient pu être très différentes, et heureusement, Marvel a radicalement changé son approche.

Un traitre parmi les Thunderbolts*

Comme l’a expliqué le scénariste Eric Pearson au micro de ScreenRant, à l’origine, le scénario de Thunderbolts* envisageait John Walker (incarné par Wyatt Russell), alias U.S. Agent, comme principal antagoniste. Introduit dans la série The Falcon and the Winter Soldier, ce personnage, bien plus complexe qu’il n’y paraît, aurait dû être le successeur de Captain America, mais a fini par céder ce rôle à Sam Wilson. L’idée était de faire de lui le jouet de Valentina Allegra de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus), qui l’aurait drogué jusqu’à faire de lui une bombe à retardement façon Hulk.

« Dans les premières versions, John Walker était le méchant qui frappait à la fin. L’idée était qu’une partie de la manipulation de Val était qu’elle lui avait dit que son sérum s’épuisait, et qu’elle lui donnait ces médicaments pour qu’il continue à vivre. En réalité, il était une bombe à retardement, une sorte de Hulk. Il allait y avoir un moment « crépuscule » mais dès le début, on s’est dit : « Je veux terminer notre combat du troisième acte par un câlin. »

On l’imagine avec la peau verte

Captain America raté, méchant raté

En fin de compte, Eric Pearson a fini par abandonner ce projet, car il ne collait pas au ton général voulu pour le film Thunderbolts*. Le but était d’offrir une confrontation finale plus émotionnelle que spectaculaire. De fait, U.S. Agent ne faisait plus l’affaire :

« Cette version était assez amusante, mais en fin de compte, elle n’a pas fonctionné et n’a pas donné le bon ton. J’avais déjà intégré le Breakfast Club, alors je me suis dit : « Je veux quelqu’un qu’ils ne peuvent pas battre dans un combat au corps à corps et auquel ils doivent s’attacher d’une manière émotionnelle ». »

Il aurait pu être un héros, il aurait pu être un méchant

Finalement, Marvel a opté pour une menace beaucoup plus imposante avec la présence de Void, l’émanation maléfique de Sentry, alias Robert Reynolds (Lewis Pullman). Ce personnage, doté de pouvoirs pratiquement divins, a apporté une dimension quasi cosmique au film. Mais cette surpuissance n’était là que pour apporter un contrepoint à une solution autrement plus intimiste, comme l’a expliqué Eric Pearson :

« Mais lors du programme Marvel Writers que j’ai suivi en 2010 ou 2011, j’ai lu les bandes dessinées de Sentry. Dans les comics, c’est comme le Dieu absolu du Bien contre le Mal pur. Mais je me suis dit : « Et si c’était l’ambition héroïque et l’estime de soi contre le dégoût de soi, la dépression et la solitude ? » Il représente en fait tout le parcours de nos héros en une seule entité. Je l’ai donc intégré, et il convenait parfaitement. Ensuite, il suffisait de trouver et définir l’espace occupé par Void. »

Enter The Void

Le scénariste a tenu à justifier les différences entre le Sentry/Void des comics Marvel et sa version du personnage pour Thunderbolts*. Eric Pearson a gardé certains éléments pertinents, tout en mettant de côté certains traits de caractère qui auraient pu gêner le développement narratif du film :

« Nous avons pris la perte de mémoire [de Sentry], la dualité de son personnage et le fait qu’il s’agisse d’une expérience qui a mal tourné. On veut prendre le maximum d’éléments pour honorer la bande dessinée, puis les intégrer au mieux dans le monde du cinéma. J’en suis très fier, car c’est une chose difficile à faire et à trouver pour que cela ne semble pas forcé. »

Thunderbolts* est toujours visible dans les salles de cinéma depuis ce 30 avril.

Rédacteurs :
Tout savoir sur Thunderbolts*
Vous aimerez aussi
Commentaires
Veuillez vous connecter pour commenter
1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Flo1
Flo1
il y a 1 mois

D’une manière ou d’une autre, l’antagoniste de ce film est le même que dans « …Brave New World » : une puissance énorme et schizophrène, qu’il faut vaincre par la parole.