Alors que Destin Daniel Cretton se base sur l’un des comics culte de l’Homme Araignée. Et c’est peut-être exactement ce dont la saga a besoin.
Fluctuat nec mergitur, l’univers cinématographique Marvel flotte mais ne coule pas. Pour le moment en tout cas. Mais il est difficile de ne pas avoir l’impression que le MCU post-Avengers Endgame a perdu sa boussole, et qu’il erre dans les méandres du chaotique multivers qu’il a lui même créé.
Mais les équipes de Kevin Feige ne lâchent pas l’affaire pour autant, et semblent avoir trouvé la formule magique pour raviver la foi en le sacro-saint MCU : la nostalgie. Ainsi, Marvel a rappelé à la rescousse les frères Russo seront de retour pour réaliser Avengers 5 et 6.
Prévu pour sortir entre ces deux films Avengers, Spider-Man 4 aura la très lourde tâche de bouche-trou entre ces deux titans, mais aussi d’offrir à Peter Parker de nouveaux enjeux narratifs forts après le deluge de fan service de No Way Home. Et il se pourrait que Marvel ait trouvé le matériel idéal pour propulser Spider-Man vers de nouveaux horizons, en s’inspirant d’un comics culte.

Le blues de Spider-Man
Selon les sources du site Cosmic Circus, le nom provisoire de Spider-Man 4 serait : « Spider-Man Blue Oasis« . Il n’en faut pas plus pour imaginer que le salut pour Spider-Man 4 pourrait venir de la saga de comics Spider-Man : Blue de Jeph Loeb et Tim Sale. Comme son nom anglais l’indique (blue, c’est la déprime), ce récit est intimement lié à la mélancolie et aux regrets de Peter Parker. Il pourrait offrir à l’araignée favorite de New York une aventure plus humaine et introspective, moins spectaculaire mais beaucoup plus émotionnelle.
Publié en 2002, Spider-Man: Blue revisite une période charnière de la vie de Peter Parker, alors qu’il pleure la perte de Gwen Stacy. Un décès qui a profondément traumatisé Spidey, et qui a pu revêtir différentes formes selon les comics ou ses apparitions live-action (RIP Emma Stone).

Avec un Peter Parker en plein PTSD, Blue explore les dilemmes émotionnels de l’homme sous le masque, tout en mettant en lumière la complexité de ses relations amoureuses, notamment avec Gwen et Mary Jane Watson. Car même s’il veut oublier qu’il est humain et rester Spider-Man à plein temps, il ne peut rien y faire : il est Peter avant tout.
Le comics est empreint d’un ton nostalgique, teinté de tristesse, et ce pourrait être un fil conducteur idéal pour le MCU, surtout après les bouleversements vécus par Spider-Man dans No Way Home.

Une nouvelle direction pour le MCU
Si cette théorie s’avère exacte, Spider-Man 4 pourrait marquer un tournant majeur dans la saga. Tom Holland incarnerait un Peter Parker plus mûr, hanté par ses choix és. Cette approche cadrerait parfaitement avec la conclusion de No Way Home, où Peter se retrouve isolé, effacé des mémoires de ses proches.
D’ailleurs, même si les informations sont maigres concernant Spider-Man 4, on sait d’ores et déjà que l’un des enjeux du film sera le fait que le jeune homme ne veut plus être Peter Parker. La productrice Amy Pascal l’avait confirmé à Deadline :
« On doit gérer le fait qu’il a décidé d’abandonner l’identité de Peter Parker pour se concentrer sur celle de Spider-Man, parce que c’était trop dur d’être Peter Parker. C’est donc de ça que parlera le film. »

Le film pourrait donc explorer son cheminement vers l’acceptation de la solitude, tout en redonnant une place centrale à son rôle d’araignée sympa du quartier. Qui plus est, l’utilisation d’éléments de Spider-Man Blue permettrait d’insuffler une dimension plus intime à l’histoire, contrastant avec les intrigues grandiloquentes des précédents volets du MCU.
Si Gwen Stacy n’est pas encore apparue dans le MCU actuel, son personnage pourrait être symboliquement remplacé par celui de MJ, puisque dans le précédent volet, Peter fait des adieux déchirants à son premier amour. À défaut de la mort de Gwen Stacy, Peter devra faire le deuil de sa relation avec MJ. On imagine mal le MCU présenter une nouvelle Gwen Stacy et la zigouiller dans la foulée, mais rien n’est impossible.
Sauf que cette orientation, aussi séduisante soit-elle, impliquerait de prendre de très gros risques narratifs. Les très standardisés films de super-héros du MCU, surtout axés sur l’action et le spectaculaire à tout va, explorent rarement les zones de vulnérabilité de leurs protagonistes. Présenter un Spider-Man vulnérable, voire brisé, paraît donc être aux antipodes de la philosophie Marvel actuelle.

Toutefois, en s’inspirant de l’émotion brute de Spider-Man: Blue, Marvel pourrait non seulement approfondir la psychologie de Peter Parker, mais également opérer une sérieuse opération séduction auprès d’un public en quête d’histoires plus nuancées. Avec Spider-Man 4, le MCU aurait ainsi l’opportunité de réaffirmer que même les super-héros peuvent être des symboles de fragilité humaine.
Reste à savoir comment Destin Daniel Cretton pourrait parvenir à faire tenir de tels enjeux émotionnels dans un blockbuster destiné à faire le lien entre Doomsday et Secret Wars, et qui devra déjà se dépêtrer d’enjeux multiversels sacrément bordéliques.
Spider-Man 4 sortira le 24 juillet 2026 dans les salles de cinéma françaises.
À peu près 0 chance pour qu’il fasse de Spider-man un truc intimiste. Ils vont pas flinguer commercialement la franchise solo la plus lucrative de leur écurie. Je doute qu’il s’agisse de la franchise qui fera office d’expérimentation. La hype du dernier épisode a tellement reposé sur cette idée du toujours plus et du toujours plus dingue qu’ils vont plutôt jouer là dessus.
Fondamentalement, toutes les histoires super-héroïques sont focalisées sur l’action (depuis Superman, donc Action Comics #1) et la bonne humeur. Ça n’est pas toujours compatible avec la mélancolie, même si la Phase IV du MCU était envahie par le deuil – la famille cachée de Natasha, Xu Wenwu qui ne se remet pas de la disparition de sa femme, la mort de May (vraiment inspirée de celle de Gwen, parce que Peter a été trop bienveillant envers Osborn), la dépression de Thor, la perte de T’Challa…
Résultat : le public a souvent trouvé ça nul, y compris les journalistes. Ils voulaient juste de l’action, sans réfléchir, point barre.
Au final, la Phase V n’a pas eu de grosses morts, et c’était pas mieux pour autant.
Vu la popularité de Zendaya, j’ai du mal à imaginer qu’ils veuillent s’en séparer
Sur le papier c’est une bonne idée mais Marvel faisant du Marvel il ne faut pas avoir trop d’espoir.
sa serais super mais j’y crois pas , je voie pas marvel tenter de nous faire du joker 1…