Disney était moins violent que le Classique de 2002.
Le remake de Lilo & Stitch avec, en chair et en os, Maia Kealoha (Lilo), Sydney Agudong (Nani), Zach Galifianakis (Jumba), Billy Magnussen (Pikley) et Courtney B. Vancev (Cobra Bubble) est sorti en salles. Sans surprise, le film a démarré en trombes au box-office et cumule déjà plus de 600 millions de dollars dans le monde, pour un budget de production estimé à 100 millions de dollars. Tout ça alors que le film réalisé par Dean Fleischer Camp devait initialement sortir sur Disney+.
Le nouveau copier-coller de Disney est donc bien parti pour être un des plus gros cartons de l’année, ce qui n’empêche pas le réalisateur de devoir assurer le service après vente du film et de justifier les écarts et libertés prises par rapport au Lilo & Stitch de 2002. Après avoir expliqué l’absence de Gantu, le capitaine de la Fédération Galactique, le cinéaste s’est donc expliqué sur l’absence de violence dans le remake écrit par Chris Kekaniokalani Bright et Mike Van Waes.
STITCH EST PERDU
En 2002 déjà, quand Lilo & Stitch est sorti au cinéma, Disney avait plusieurs fois revu sa copie pour édulcorer la violence de certaines scènes, comme l’assaut de Jumba sur la maison de Lilo qui devait être un peu plus musclé. Parmi les changements les plus commentés : le climax, dans lequel Stitch devait détourner un avion de ligne pour récupérer Lilo après son enlèvement, ce qui n’était pas la meilleure des idées après les attentats du 11 septembre. Le Boeing a donc été remplacé par un vaisseau spatial.
Mais ce n’est pas le remake en prise de vues réelles qui a offert une petite dose supplémentaire de férocité au récit, puisque celui-ci est encore plus aseptisé que le Classique. Ça concerne aussi bien la violence physique envers Stitch (qui se faisait davantage malmener par Nani et Jumba) que ses rares démonstrations de force ou l’aspect spectaculaire qui a largement été revu à la baisse.
Le réalisateur s’en est toutefois expliqué au micro de RadioTimes.com.

« Le mot « violent » est trop fort, mais la violence en général peut être très amusante en animation. On peut imaginer un accident de voiture très drôle sur une autoroute, mais je défie n’importe quel réalisateur de films en prise de vues réelles de le faire avec de vraies voitures et de vraies personnes, parce qu’il y a de quoi s’inquiéter. On a donc é beaucoup de temps à se demander comment préserver l’essence de Stitch, le niveau de destruction et d’amusement du film, tout en contournant ces écueils.
Je pense que ça nous a offert l’opportunité de mieux se concentrer sur les relations et les émotions. Et je pense qu’avec un film en prises de vues réelles, on peut vraiment aller en profondeur, comme pour les sœurs Pelekai, la dynamique émotionnelle de Lilo avec Stitch et toutes ces choses. »
Certes, le remake de Lilo & Stitch n’avait ABSOLUMENT pas besoin des pistolets lasers et des séquences plus épiques, voire catastrophes, du film original, mais on peut émettre un sérieux doute sur le fait que le remake soit allé plus en profondeur côté émotion et relations entre les personnages… Mais ça, chacun se fera son avis.
Il y a quand-même la scène où Stitch balance un CD sur le conducteur d’une voiture, manquant de l’envoyer dans le décor. Question irresponsabilité, le personnage est limite – et la destruction d’une grande partie des souvenirs des parents de Lilo et Nani, elle est d’autant plus importante que Jumba l’explique à la petite pendant qu’il casse tout.
Même avec de la retenue, c’est assez juste niveau émotions, ils n’en font pas des caisses – normal, avec un film d’animation on peut pousser les potards faute d’avoir des humains. Tandis qu’avec de vrais acteurs, on n’en a pas autant besoin.
Quelle argument complètement bidon de la part d’un tâcheron au manque de savoir-faire indéniable. Je crois que ce mec n’a jamais vu les blues brothers ou home alone.