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Damien Chazelle. Et elle se demande si le temps va lui rendre justice, comme avec d’autres classiques du cinéma.
Chaque année son lot de bides considérés comme injustes ou tragiques, et qui nourrissent d’interminables débats. Dernièrement : Matrix Resurrections, Le Dernier Duel, The Suicide Squad, Nightmare Alley, The Fabelmans, West Side Story, Trois mille ans à t’attendre, Furiosa…. et bien sûr, , énorme bide en janvier 2023.
L’échec a été d’autant plus spectaculaire que le film avait tout pour lui. Propulsé par Whiplash et intronisé avec Brad Pitt et Margot Robbie, dans une ambitieuse fresque de trois heures et 80 millions de budget. Mais avec même pas 65 millions au box-office, Babylon s’est crashé.
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Ce désastre financier résonne encore, notamment pour Damien Chazelle qui a conscience qu’un studio ne lui confiera pas de sitôt un autre budget aussi élevé. Et presque deux ans après, c’est au tour de Margot Robbie de revenir sur cet échec, parce qu’elle ne comprend pas ce qui s’est é.
LA CHUTE DE BABYLON
Dans une autre dimension, Margot Robbie aurait eu son Oscar pour Babylon. Parce que le film et le rôle sont taillés pour, et parce qu’elle y est merveilleuse – même quand on n’aime pas le film, on ne peut que le reconnaître. Mais puisque l’Académie a tendance à bouder les films qui se vautrent en salles, ça n’est pas arrivé, Babylon ayant simplement été nommé pour ses décors, sa musique et ses costumes.
Invitée dans le podcast Talking Pictures en novembre 2024, l’actrice de Moi, Tonya et Barbie est revenue sur le bide de Babylon. Et elle confirme qu’elle ne comprend toujours pas :
« Je l’aime. Je ne comprends pas. Je sais que mon avis est biaisé parce que je suis très proche du projet et évidemment je crois en lui, mais je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi les gens l’ont détesté. Je me demande si dans 20 ans les gens vont se dire, ‘Attends, Babylon n’a pas marché à l’époque ?’. Comme quand on entend que Les Évadés a été un échec à l’époque, et qu’on se dit, ‘Comment est-ce possible ?' ».
METTRE L’ACCENT SUR MARGOT ROBBIE
Margot Robbie garde en tout cas un excellent souvenir de Babylon, et surtout de la collaboration avec Damien Chazelle :
« Damien est tellement minutieux. Vous savez ce que j’aime le plus avec le fait de travailler avec lui ? J’ai eu l’impression que personne n’était vraiment à fond, mais il voulait ça tout le temps. Il voulait toujours plus. Même quand on était en prépa.«
Elle cite l’exemple de l’accent de Nellie comme démonstration de ce travail précis et rigoureux :
« Quand on essayait de trouver quel accent devait avoir le personnage, je lui ai donné 51 versions d’accent. C’était comme faire un one woman show. On a commencé avec un accent de Boston. Nellie vient de Boston. Voilà à quoi ça ressemble si elle vient d’Arkansas. Puis on a commencé être spécifique. Nellie est un mélange entre Snookie de Jersey Shore et Joe Pesci. Maintenant, je fais un peu de Fran Drescher mélangé avec Snookie. Voilà à quel point on a été précis. À un moment, j’ai compté toutes les voix que je lui avais proposées, et c’était 51. »
En mars 2024, dans le même podcast Talking Pictures, Damien Chazelle avait parlé de ses inquiétudes post-Babylon :
« Je suis dans un état d’esprit un peu craintif, mais je ne me fais pas d’illusions. Je n’obtiendrai pas de sitôt un budget de la taille de Babylon, ou du moins pas pour le prochain film. Il est certain qu’en termes financiers, Babylon n’a pas du tout fonctionné. »
Le réalisateur est censé préparer un film encore mystérieux chez Paramount, qui se déroulerait dans le milieu de la prison selon les rumeurs. Avec sa femme productrice Olivia Hamilton et leur boîte de compagnie Wild Chickens Productions, il avait signé un contrat avec le studio en 2022, avant Babylon donc. Annoncé début 2024 et prévu pour 2025, le projet n’a pas donné de nouvelles depuis quelques mois.
Whiplash (la révélation) puis Lalaland (la consécration) puis First Man (l’évolution) puis… Babylon (la défenestration). Revoir les 3 premiers films pour voir que Babylon est vraiment très éloigné des 3 autres. Trop. Un côté trash (caca, pipi, vomi, chansons paillardes et autres trucs dans le derche) et un film peu fouilli que beaucoup n’ont pas apprécié… sauf en bien sur.
Il parait que parmi les 51 accents qu’elle a testé pour son personnage, il y avait chti et marseillais, mais ça n’a pas été retenu.
Babylon, un grand film que j’ai adoré et que j’ai revu récemment en blu-ray 4K … Je n’ai pas vu le temps é car l’histoire nous tient en haleine et la musique du film me trotte dans la tête.
Moi je comprends le bide !
Pour moi Babylon est un film de pure ambiance, d’immersion, presque un film expérimental. Le scénario et les personnages n’ont pas beaucoup d’importance, ils sont là avant tout pour représenter les gens emblématiques qui gravitaient dans le Hollywood des années 20. La réalisatrice barjo, le Clark Gable sur le retour, la jeune actrice qui va se brûler les ailes, le machino qui devient un puissant producteur, le musicien noir qui veut percer, la star chinoise des cabarets… tous ne sont là que pour nous entraîner avec eux dans le tourbillon de l’industrie cinématographique naissante, pleine d’espoirs et de rêves… avant la chute.
D’abord je pense que c’est un film pour cinéphiles, amoureux du cinéma, même des jeunes cinéphiles débutants, qui veulent en savoir plus sur cette époque. ça élimine déjà la grande majorité des gens! Ensuite les cinéphiles d’un certain âge (les plus de 50/60 ans) ont déjà vu beaucoup de films qui racontent cette époque (en mieux), comme Boulevard du Crépuscule. Ils ne vont pas forcément aller voir Babylon en salles. De plus il faut adhérer au style Chazelle, un peu lourdingue sur les bords parfois! Ou bien aller au-delà de son style pour apprécier le film, comme je l’ai fait. Il y a la longueur, qui a pu en rebuter certains. Enfin, il y a l’image « vieillotte » du film : le sujet n’a pas attiré les jeunes qui ne veulent pas aller voir une histoire sur le cinéma de leur arrière-arrière-arrière grand-père. Pour plomber le tout le film est sorti en plein mois de janvier, juste après les fêtes. Moment peu propice aux non-cinéphiles pour aller au cinéma.
Tout ça fait que le film a eu un succès de niche tout à fait logique. Pas grave, il deviendra culte plus tard! Ceux qui l’auront vu en salles auront vécu une expérience immersive assez géniale.
T’inquiète nous non plus on comprend pas Margot. On peut en discuter autour d’un café si tu veux.
Ben parce qu’il est trop long et trash, prévisible dans l’évolution des personnages principaux et sous-utilise terriblement tous les personnages secondaires.
J’ai rarement autant aimé un film de ma vie. Je n’explique pas forcément ce sentiment, je suis conscient de ses imperfections, mais il a touché une corde sensible chez moi, et, d’après ce que je comprends des différentes réactions, chez d’autres spectateurs aussi.
Je peux aussi comprendre qu’il s’agisse d’un film clivant et que certains y soient totalement imperméables.
Du coup ça me rend un peu triste de savoir qu’il s’est ramassé au box-office, je me console en me disant que j’ai le bonheur de faire partie du petit groupe de convaincus qui a saisi la magie du film, et en espérant qu’il finisse par devenir culte dans 20 ans, ou par avoir une seconde vie.
Je ne vais pas développer sur ce que je pense du film mais plutôt parler des conditions dans lesquelles je l’ai vu.
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J’y suis allé « sur le tard », quasiment 1 mois après sa sortie. Pas que je trainais des pieds pour le voir, juste parce que j’avais privilégié d’autres films plus petits avant (et donc plus facilement « éjectables » de l’affiche). La salle était encore plutôt grande pour J+1 mois… et elle était quasi pleine !
Mais ce qui m’a vraiment frappé au cours des 3h de film, c’est que le public était hyper réactif. Réactif certes, mais surtout dans le ton du film. Et ça, je dois bien l’avouer, je n’avais pas vu ça depuis un bon moment. Je me retrouve habituellement devant deux cas de figure : soit la salle est totalement placide ; soit elle « réagit », mais complètement à côté de la plaque (et je ne parle pas ici de ceux qui ent leur temps à papoter : non, juste des gens qui sont capables de se poiler devant « Les Graines du Figuier Sauvage » comme s’ils étaient devant « Les Visiteurs »… Véridique !).
Alors cette ambiance devant Babylon, ce sentiment de se dire qu’on vivait tous le même film ensemble, ça donnait l’impression d’être en phase et de retrouver, au moins pour une fois, le sens de ce que représente une séance de cinéma : partager.
C’est bête comme tout comme souvenir, mais ça fera de lui un film assez particulier à mes yeux.
Les annees 20 n attirent pas forcement le public de 2024 au cinema. .et le sujet en lui meme n est pas si attractif…on surestime parfois..comme Furiosa et d autres le potentiel des films..mais le public veut des films tres formates..pas qui sortent de l ordinaire…