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La très talentueuse Marvel et ce que ça dit de la situation à Hollywood.
Si Marvel et sa suprématie au cinéma (un peu plus chancelante aujourd’hui, notamment avec le cas récent de Captain America 4) ont été le témoin de quelque chose à Hollywood, c’est de l’avènement d’une ère des franchises. Pendant longtemps, le succès des films reposait en grande partie sur ses acteurs star, mais ce n’est plus autant le cas aujourd’hui. Ce n’est pas non plus le nom des auteurs (Scorsese, Spielberg, Coppola, etc.) ou la qualité des effets spéciaux qui font la loi au box-office.
Dorénavant, c’est plutôt la popularité d’une licence auprès du public et le nom de sa saga qui comptent. En tout cas, c’est ce sur quoi misent beaucoup de grands studios aujourd’hui. Ainsi, les acteurs doivent accepter de ne plus être essentiels à la réussite des blockbusters (avec quelques exceptions majeures, comme Tom Cruise par exemple). Une problématique assez compliquée qu’a évoquée Carrie Coon (l’excellente comédienne de The Leftovers, Fargo, Gone Girl,…) lors d’une interview récente, à l’occasion de l’épisode final de .
Proxima parada
Récemment, un vieux dossier est remonté à la surface : l’absence de Carrie Coon dans Avengers: Endgame. Son personnage, Proxima Midnight, méchante galactique du film précédent, épaulait Thanos dans sa conquête des pierres d’infinité. Certains n’auront sans doute pas remarqué que Carrie Coon se cachait derrière l’alien ou même qu’elle avait été remplacée dans la suite.
Mais voilà que le mari de l’actrice, le scénariste et dramaturge Tracy Letts, a allumé la mèche en expliquant début avril (au podcast The Big Picture) pourquoi celle-ci n’avait pas repris son rôle dans Endgame. Selon lui, Marvel aurait refusé de lui offrir une augmentation entre les deux films, arguant qu’elle devrait déjà se sentir chanceuse de faire partie de la machine du MCU. Insatisfaite par cette réponse, Carrie Coon s’en est donc allée sans faire de vagues. Ce qui ne l’empêche pas aujourd’hui d’analyser sa décision chez Vanity Fair, avec un certain recul.
Bien que suggéré par la question, ce n’est pas le sexisme systémique d’Hollywood que Carrie Coon a choisi d’acc pour cette histoire de salaire. Selon elle, le problème est plus global et concerne donc davantage l’importance des franchises détrônant celle des acteurs :
« Je suis sûre que des hommes entendent aussi ce genre de choses. Je pense que c’est plutôt révélateur de ce qui motive notre industrie. […] Une entreprise incroyable vient vous voir en disant : “On vous trouve formidable, on voudrait vous engager.” Vous répondez : “Fantastique, j’adorerais travailler avec vous.” Mais ils vous proposent uniquement le salaire d’un débutant. Vous vous dites : “OK, je tente le coup.” […] Ensuite, ils veulent prolonger votre contrat. Vous dites : “Formidable. Est-ce que je peux espérer un salaire correspondant à mon expérience ?” Et l’entreprise vous répond : “Non, désolé. On ne peut vous payer qu’un salaire de débutant.”
« La leçon, c’est que mon temps est plus précieux ailleurs. Donc je me sépare de cette entreprise, à l’amiable […] C’est une décision purement professionnelle. Je pense que ces remarques sont sans doute moins sexistes qu’indicatives de la direction qu’a prise l’industrie à ce moment-là. Les franchises, les propriétés intellectuelles, dictaient tout. Peut-être qu’on est en train d’assister à un virage. »
Avec le relatif déclin du MCU depuis quelques années, Marvel a commencé à se raccrocher un peu plus à ses interprètes ou, en tout cas, à des visages aimés du public. Que ce soit Ryan Reynolds et son talent de la communication qui a cartonné avec Deadpool 3, ou le rappel désespéré de Robert Downey Jr. pour jouer le grand méchant des futurs Avengers, peut-être qu’effectivement, on assiste à une bascule.
Comme l’estime Carrie Coon, les choses changent avec le temps, mais il n’en restera pas moins qu’un comédien n’a pas intérêt à se soumettre à la loi des studios, lorsqu’il est mal considéré. Quel que soit le contexte.
@Weber7 sur la page « Thunderbolts : nouvelles affiches pour le film qui e après le bide de Captain America 4 » (puisqu’on n’a pas l’air droit d’écrire plus) :
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En ayant tout lu, on sent bien le côté un peu hautain face à un genre qui est ouvertement optimiste et moins complexe, par rapport aux antihéros troubles…
Ça touche tous les critiques : ce réflexe de se pincer le nez devant ces divertissements, juste parce que leur budget devrait les placer dans une catégorie similaire à celle de grands films bien léchés – alors que non : ça reste des Séries B, où les idées originales sont une option, pas une obligation absolue. C’est juste que ça coûte de plus en plus cher de remplir ces films avec des péripéties (évidemment « cartoon », quand on doit adapter tous les trucs improbables des comics qui restent en stock).
Stop avec Marvel 🙏
Le réflexe Pavlovien de Vanity Fair d’évoquer le sexisme alors que le sexisme salarial n’existe pas dans les blockbusters Hollywoodien.
Ce qui gouverne la grille des salaires n’est que la confrontation entre les exigences salariales d’un acteur et le salaire maximal que la production est prête à lui offrir selon la rentabilité qu’elle estime (à tort ou à raison selon des critères qu’elle établit) de l’acteur sur le film en question et éventuellement un projet plus étendu et important.
Logiquement, Robert Downey Jr était le mieux payé du casting puisque le plus essentiel pour mobiliser le public en salle.
Scarlett Johanson a quand à elle touché le deuxième plus gros salaire à égalité avec quelques autres acteurs.
Carrie Coon était totalement interchangeable (d’un point de vue mercantile et pas artistique bien sûr) dans son rôle : pas de ligne de dialogue, on ne la reconnait pas à cause du maquillage et en plus elle n’a pas de notoriété suffisamment importante pour que sa seule présence au générique de ce genre de film puisse contribuer à augmenter son score au box office. Elle n’était pas en position de force pour négocier un salaire à la hausse tout simplement.
Les films du MCU sont des produits avant tout.
Autant les gens doivent être payés correctement, autant je ne vais pas pleurer un star-system qui a tendance à s’affaiblir.
Je sais pas si on peut vraiment demander beaucoup d’un rôle quasi mutique, pour un personnage dont le nom n’est même pas prononcé, et dont personne ne se souviendra dans 10 ans.
Perso, je n’avais même pas remarqué le changement d’actrice.
Je veux le meme fournisseur de produits que Carrie Coon qui lui permettent de tenir des propos aussi hors-sol que ceux-la.
Pour qui se prend-elle au juste ?
Elle a eu la compensation financière a la hauteur de sa petite carrière : des seconds-roles dans des films indépendants et au succès confidentiel.
Et elle voudrait quoi ? Qu’on l’aligne sur le salaire de Bob Downey Jr??
Bon retour dans la loose et l’anonymat.
Plus value de son apport au film zéro et Coon est une actrice reconnue mais vu comment c’est écrit son role ne risquait pas de marquer les esprits, Etre dans un Marvel a cet heure ci peu faire du tord a une carrière
Plus d’sous ma pauv’ dame…Robert Downey Jr a plombé le tiroir caisse de Marvel.
(mais qu’est ce que tu peux bien foutre avec tout ce pognon ?).