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Dans la bande-annonce du film A l’Ouest, rien de nouveau, des soldats allemands découvrent l’horreur de la Première Guerre mondiale.
Bien des chefs-d’œuvre ont tenté de restituer l’atroce nature de la guerre, mais aucun n’en a jamais fait le tour. Malheureusement, un tel sujet sera toujours aussi brûlant que l’actualité elle-même et le genre ne s’épuisera guère facilement. La Première Guerre mondiale, terminée depuis un siècle, hante toujours le cinéma et la fameuse Der des ders, qui devait avoir servi de leçon à l’humanité quant au mal impie des champs de bataille, résonne encore. Des Sentiers de la gloire à La Vie et rien d’autre ou le très récent 1917, la guerre des tranchées est bien ancrée dans le septième art.
On retient notamment l’édifiant long-métrage de 1930, Edward Berger se paye une première bande-annonce :
Le film semble renvoyer furieusement à la mise en scène précise et immersive de 1917, tout en ayant l’air d’aller un peu plus loin dans l’infernal. Loin d’héroïser ses protagonistes (du moins sur ces images), A l’ouest, rien de nouveau paraît plutôt mêler au spectaculaire un irrémédiable pathétique. Une effrayante combinaison qui donne déjà au long-métrage une force visuelle captivante. Avec l’ambition stylistique et émotionnelle d’un Voyage au bout de l’enfer, confiné dans les sordides et boueuses tranchées, le long-métrage à les armes pour créer le choc.
Dommage une fois encore qu’un film misant autant sur la démesure et la puissance de ses images se réserve principalement pour les plateformes de streaming. Point positif en revanche : il est bon, après 1917, d’avoir le retour du point de vue allemand sur le conflit, parfois un peu trop monopolisé par les Britanniques et les Français. Une tendance qui place l’ennemi (souvent moins visible donc moins humain) d’un seul côté, et fait perdre à terme l’aura pacifiste que devrait conserver ce genre d’œuvres.
Camaraderie dans l’Apocalypse
Très prometteur, A l’Ouest, rien de nouveau sera bientôt présenté au festival international du film de Toronto de cette année. D’ici les premiers retours, on devine que l’Allemagne a de grands espoirs pour le film, qu’il a déjà sélectionné pour représenter le pays à la prochaine cérémonie des Oscars.
Le long-métrage sortira exclusivement au cinéma en Allemagne, grâce à son distributeur 24 Bilder, puis dans quelques salles choisies aux États-Unis avant de connaître sa sortie internationale sur Netflix le 28 octobre. On ignore ce qu’il en sera pour la , mais jusqu’à nouvel ordre, on risque de devoir se contenter du petit écran pour visionner le film.
Excellente Analyse de Fox. Je suis entièrement D’accord…La stupidité de La guerre ;avec des jeunes qui ne comprennent rien et qui subissent Les Débilités de Certains Dictateurs !!! Un Film à voir Absolument…
Impressionnante BA qui augure déjà d’un film majeur. RDV est pris… dommage que tant d’ampleur ne soit destiné qu’à nos petits écrans. Une forme d’injure culturelle face aux talents et moyens mis en oeuvre et dont nos salles auraient permis d’apprécier la pleine mesure. Bien qu’abonné à Netflix, j’aurai bien volontiers payé mon entrée!
@morcar
L’autre solution ? Aller en Allemagne pour le voir !!! 😀
Ce livre devrait être lu par n’importe quel collégien/lycéen. Car ce n’est pas tant la violence de la guerre qui frappe dans cette ouvrage, c’est son absurdité.
Comment ne pas se rendre compte en lisant ce roman que rien n’a changé en 100 ans ? En à peine 200 pages, tout est là : une génération de jeunes gens totalement broyés par une guerre qu’ils n’ont pas voulue, envoyés à la boucherie par de vieux va-t-en-guerre (qui, eux, ne la font pas) ; les séquelles physiques et psychologiques ; l’incompréhension de tous ceux qui ne sont pas au front…
Je ne sais pas ce que donnera cette nouvelle adaptation, mais si ça peut remettre sur le devant de la scène cet ouvrage, alors je dis oui. On a bien besoin d’une piqûre de rappel sur ce sujet ! Pourvu que le traitement soit au rendez-vous.
Au moins, les allemands se réapproprient leur patrimoine (les autres adaptations étaient toutes de réalisateurs anglo-saxons), c’est déjà pas mal.
M’halo, au pire tu prends un abonnement pour un mois seulement, et tu en profites pour voir plusieurs films dans le mois avant d’y mettre fin. Personnellement, je ne veux absolument pas m’engager avec Disney+, mais j’ai utilisé un mois gratuit pour voir Soul, et je reprendrai un abonnement pour « Willow » aussi.
Quelle est votre autre solution, sinon ? Le téléchargement ?
Quel gachis, j’aurais volontié payé pour voir ça au cinéma mais je m’abonnerais pas à une plateforme de plus pour le voir.